Conférences
Cycle de conférences 2024 2025
Conférences obligatoires pour les étudiants et ouvertes au public.
I. Conférences inscrites dans le cadre du programme Habiter / Réveiller / Révéler
Science and the city
Emma Vilarem & Alice Cabaret
Vendredi 13 septembre 2024 en partenariat avec le CAUE VAR
Lieu : Université Campus Porte d’Italie, Bâtiments PI, Amphithéâtre FA 110
14h00 : Rencontre-Atelier carte sensible à destination des étudiants esadtpm / école Camondo Méditerranée/Université de Toulon
18h30-20h : conférence ouverte au public
La ville sensible
Emeline Bailly, urbaniste chercheuse,
Vendredi 22 novembre 2024 en partenariat avec le CAUE VAR
Lieu : Université Campus Porte d’Italie, Bâtiments PI, Amphithéâtre FA 010
16h30 : Rencontre avec les étudiants esadtpm / école Camondo Méditerranée / Université
18h30-20h : conférence ouverte au public
Dans l’aménagement urbain, l’attachement des habitants à leur quartier se révèle souvent être un élément déterminant. Un décalage persiste toutefois entre la manière dont les résidents perçoivent et vivent leur environnement et l’approche des professionnels chargés de le transformer. En effet, les porteurs de projets, bien que soucieux de moderniser ou d’embellir l’espace, tendent parfois à projeter leur propre sensibilité et leurs préférences esthétiques, s’éloignant ainsi de ce qui compte réellement pour les habitants.
Emeline Bailly, docteure en urbanisme et chercheure, dont les recherches portent sur la ville écologique et sensible, s’intéresse aux dimensions sensorielles, affectives et imaginaires des villes dans le contexte des changements écologiques et climatiques. Cette perspective l’amène à revisiter les concepts de qualité urbaine, de paysage, d’espaces publics et d’ambiance et à questionner les politiques urbaines de transition écologique.
Ivry Serres & COLOCO
Vendredi 6 décembre 2024 en partenariat avec le CAUE VAR
Lieu : Université Campus Porte d’Italie, Bâtiments PI, Amphithéâtre FA 010
16h30 : Rencontre étudiants UNIVERSITE/ ECOLE CAMONDO
18h30-20h : conférence ouverte au public
II . Conférences inscrites dans le cycle "A voix hautes"
Les artistes et la cécité
Du cycle « À voix hautes »
Une conférence de Maurice Frechuret.
Les yeux sont les instruments indispensables pour comprendre, déchiffrer, assimiler les réalités du monde et sont tout aussi indispensables pour en produire une interprétation dans ce que l’on nomme justement les arts visuels. Or, une image hante toute l’histoire de l’art : celle de l'aveugle, de l'individu atteint de cécité. Peintres, sculpteurs, photographes et, plus récemment, vidéastes n'ont cessé de le représenter en groupe, comme le fit si admirablement Brueghel dans sa fameuse Parabole ou isolé et en proie à la détresse, comme le fera plus tard le peintre Lovis Corinth ou le photographe Paul Strand.
La conférence de Maurice Fréchuret permettra d’aborder l’œuvre des nombreux artistes (Duchamp, Brancusi, d’Alberti Giacometti, Cy Twombly à Remy Zaugg et Giuseppe Penone…) qui ont pris la cécité en considération, reposant ainsi la question du voir et des manières d’appréhender la réalité.
Maurice Fréchuret
Historien de l’art et conservateur en chef du patrimoine. Détenteur d’un doctorat de Sociologie et d’un doctorat d’Histoire de l’Art. Conservateur au musée d’Art moderne de Saint-Étienne de 1986 à 1993, puis du musée Picasso à Antibes de 1993 à 2001. Directeur du capcMusée d’art contemporain de Bordeaux de 2001 à 2006, et nommé conservateur des musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes (2006- 2014). Il a organisé de nombreuses expositions au cours de sa carrière et écrit dans de nombreux catalogues. Il est, en outre, l’auteur de :
Respirer, La puissance créatrice du souffle, Dijon, Les Presses du réel, 2023.
Images de l’exil, Dijon, Les Presses du réel, (à paraître, 2021)
L’Art et la vie - Comment les artistes rêvent de changer le monde XIXe – XXIe siècle, Dijon, Les Presses du réel, 2019.
Effacer, paradoxe d’un geste artistique, Dijon, Les Presses du réel, 2016. (Prix Pierre Daix 2016).
Exils, (en collaboration avec Laurence Bertrand-Dorléac), Paris, RMN, 2012.
Les Années 70, l’art en cause, Bordeaux, capcMusée d’art contemporain, Lyon, RMN, 2003.
L’Art médecine (en collaboration avec Thierry Davila), Antibes, Musée Picasso, Lyon, RMN, 1999.
L’Envolée, L’enfouissement, Skira, Genève, RMN, 1995.
La Machine à peindre, Paris, Jacqueline Chambon, 1994.
Le Mou et ses formes, Paris, ENsBA, 1993 puis Paris, Jacqueline Chambon, 2004.
Informations complémentaires
Mardi 12 novembre 2024 de 18h à 20h
Hall de l'ésadtpm
Conférence ouverte au public
Enseignant référent : Cédric Teisseire
Vue de la salle des retables des XVIIe-XVIIIe siècles, avec Sans titre (Fleury-Mérogis) (2012) de John Cornu, Musée des Beaux-Arts de RennesCopyright : © John Cornu Photo. cultureclub–studio
Habiter l’exposition. A display, a display, a display! *
Du cycle « À voix hautes »
Une conférence de Mathilde Roman
Habiter l’exposition. A display, a display, a display! *
Si "display" est un terme très commun dans la langue anglaise, il a une spécificité intraduisible en français qui en motive son usage dans le domaine de l'art, même si le sens qu'on lui accorde est souvent assez flou. Il nomme le trouble entretenu par les appropriations du geste scénographique par l’artiste, et permet aussi de réhabiliter au sein de l’histoire de l’art une histoire de la scénographie d'exposition méconnue. Dans un aller-retour entre les années 1930-1950 et les pratiques contemporaines, nous réfléchirons aux manières de faire de l’exposition un espace de cohabitation et d’hospitalité où les aspects techniques de l’espace participent du lieu de l’oeuvre, et où l’oeuvre prend le risque du déplacement.
Biographie :
Mathilde Roman est critique d’art et l'auteur de plusieurs essais : Habiter l’exposition. A display, a display, a display! ed. Manuella, à paraître au printemps 2025* ; Nager avec Laure Prouvost, ed. Manuella, 2022 ; Habiter l'exposition. L'artiste et la scénographie, ed. Manuella 2020 ; On stage. La dimension scénique de l’image video, éd. LEGAC PRESS, 2012 ; Art vidéo et mise en scène de soi, éd. L’Harmattan, 2008. Elle a aussi co-dirigé l'ouvrage Corps et images. Oeuvres, dispositifs et écrans contemporains, ed. Mimésis 2017. Elle est professeur d'histoire de l'art au Pavillon Bosio, Ecole Supérieure d’Arts Plastiques de la ville de Monaco.
Informations complémentaires
Mardi 7 janvier 2025 de 18h à 20h
Hall de l'ésadtpm
Conférence ouverte au public
Enseignant référent : Cédric Teisseire
Auteur : DR
Copyright : DR
Pratiques en réseau de l’art contemporain
Du cycle « À voix hautes »
Une conférence de Clément Dirié
À partir d’exemples issus de son parcours professionnel initié en 2004, Clément Dirié propose une réflexion sur la nécessaire mise en réseau des différents champs d’activité de l’art contemporain (commissariat, écriture, pratiques éditoriales, accompagnement des artistes, recherche) afin de les enrichir les uns les autres et de mener des projets de manière adéquate. Il sera question d’échelles, d’écosystème et de compagnonnage.
Historien, critique d’art et commissaire d’exposition, Clément Dirié est directeur éditorial de JRP|Editions depuis 2016. Il y dirige chaque année une quinzaine de publications (monographies, livres d’artiste, catalogue d’exposition, théorie).
Observateur attentif de la création artistique actuelle comme des généalogies de l’art contemporain, il est l’auteur de nombreux essais consacrés à l’art et au design, et des ouvrage Iris Clert. L’Astre ambigu de l’avant-garde (Hermann, 2021) et Valadon (Les Pérégrines, 2025).
Il a récemment assuré le commissariat d’expositions consacrées à Yto Barrada, Martin Barré, Isabelle Cornaro, Sheila Hicks, Ana Jotta et Eva Nielsen.
Informations complémentaires
Mardi 11 février 2025 de 18h à 20h
Hall de l'ésadtpm
Conférence ouverte au public
Enseignant référent : Cédric Vincent
Vue d expositionAuteur : Bernie Poikāne et Murphy Yum
Pédagogies en écoles d’art Pour une politique de l’inconfort choisi
Du cycle « À voix hautes »
Une conférence de Sophie Orlando
Quelles sont les questions que l’on se pose en tant que membres d’une école d’art ?
A quel endroit se place la pédagogie artistique ?
Comment les pratiques artistiques mais aussi les relations que l’on tisse dans une école d’art mettent en perspective nos manières d’appréhender nos conceptions de la pédagogie ?
Cette conférence sur les réflexivités de nos pratiques en école d’art sera suivie d’une discussion.
Sophie Orlando, est autrice, chercheuse, professeure de théorie de l’art à la Villa Arson. Ses recherches actuelles portent sur la fabrique des savoirs artistiqueset les approches critiques de l’éducation artistique.
Dans La part affective, (Paraguay, 2024) elle tisse une histoire de l’art réflexive, une pratique des pédagogies critiques et une fiction autour des enseignements de théories de l’art. Et dans Les fourmis courent en deux sens/ Ants Walk Two Ways co-édité avec l’artiste Katrin Ströbel, elles analysent les gestes artistiques processuels, éphémères et les tactiques artistiques après 2008. Sophie Orlando assure le suivi scientifique de la ligne de recherche sur les pédagogies critiques en art, et dirige avec Alice Dusapin la collection de livres éponyme « La Surface démange/ Scratching the Surface » (Villa Arson-Sternberg Press).
Informations complémentaires
Mardi 11 mars 2025 de 18h à 20h
Hall de l'ésadtpm
Conférence ouverte au public
Enseignant référent : Ian Simms
Détourner le regard, ou regarder ailleurs
Une conférence de Rasha Salti
À notre époque de surabondance visuelle, où les subjectivités sociales, politiques et culturelles sont devenues fondamentalement façonnées par les images, les angles morts sont monnaie courante. Depuis l'avènement des technologies de captation audiovisuelles numériques, la démocratisation de la création cinématographique a été radicale et la prolifération des films s'est accrue de manière exponentielle. Dans la profession, la promptitude à raconter des histoires et l'utilisation efficace de ses outils sont prépondérantes. L'impact est valorisé et quantifiable. Plutôt que de critiquer ou de dénigrer le courant dominant, cette présentation explorera le potentiel non quantifiable, génératif et émancipateur des films documentaires inefficaces, qui bousculent les codes de la narration et osent détourner le regard.
Rasha Salti est chercheuse, écrivaine et curatrice d’art et de cinéma. Depuis 2017, elle est chargée de programme à l’Unité Société et Culture à Arte France pour La Lucarne.
Informations complémentaires
Jeudi 3 avril 2025 de 17h30 à 19h
Petite salle de conférence de l'ésadtpm (6éme étage).
Attention, 35 places uniquement.
Conférence ouverte au public
Enseignant référent : Serge Le Squer
« Notes sur la critique d’art féministe »
Du cycle « À voix hautes »
Une conférence de Marie Adjej
En 1969, la critique d’art italienne Carla Lonzi publie le livre Autoritratto puis co-fonde en 1970 le groupe féministe Rivolta Femminile. Au printemps 1970, la critique d’art et commissaire d’exposition états-unienne Lucy R. Lippard écrit quant à elle un texte politisé pour le catalogue de l’exposition Information (MoMA, été 1970) et dès septembre, s’investit comme elle ne l’avait jamais fait auparavant dans le militantisme féministe. Ces deux femmes ne se connaissent pas. Mais elles ont alors en commun deux choses : elles travaillent des textes inhabituels dans le registre des écrits sur l’art grâce à un recours inventif aux documents ; ces textes singuliers précèdent immédiatement leurs engagements féministes avérés. Lors de cette conférence, il s’agira de regarder de près comment Carla Lonzi et Lucy R. Lippard ont ainsi augmenté la critique d’art d’un processus d’émancipation personnelle, et de considérer certaines des questions qui se posent lorsque l’on écrit cette histoire de l’art.
Cette conférence est une présentation partielle d’un livre à paraître aux Éditions Incertain Sens, intitulé Déhiérarchiser le monde de l’art. Usages du document au tournant des années 1970 par Germano Celant, Carla Lonzi, Lucy R. Lippard, Seth Siegelaub.
Marie Adjedj est docteure en histoire de l’art et enseigne à l’EESAB-site de Quimper. Ses recherches portent sur la force politique de l'art telle qu'elle se déploie depuis la fin des années 1960. En croisant l’histoire de l’art, de l’exposition et de la critique d’art elle étudie les formes et enjeux des dynamiques collectives ainsi que les écritures alternatives des savoirs sur l'art. En 2025 vont paraître : Déhiérarchiser le monde de l'art. Usages du document au tournant des années 1970 par Germano Celant, Carla Lonzi, Lucy R. Lippard, Seth Siegelaub aux Éditions Incertain Sens ; un recueil de six textes de Lucy R. Lippard traduits en français avec Rosanna Puyol Boralevi, publié chez Même pas l'hiver.
Informations complémentaires
Mardi 06 mai 2025 de 18h à 20h
Hall de l'ésadtpm
Conférence ouverte au public
Enseignant référent : Ian Simms