Diplômés, Exposition

Tarnished Lost Touch

Du vendredi 04 octobre au dimanche 20 octobre 2024

Exposition monographique de Titouan Makeeff, diplômé 2024 à l'ésadtpm.
vernissage le 04.10.2024 à 18h30

Tarnished Lost Touch

Titouan Makeeff

La création de fables par l’agencement de clés de compréhension dans l’espace est un outil dont Titouan explore au quotidien les potentialités et dont il souhaite transmettre les codes. Grâce à la rencontre des structures narratives dépendantes du point de vue de chacun.e, il entrevoit dans la fiction un pas de recul : une barge sur laquelle traverser les eaux troubles contemporaines.

Ce qui est récolté, et comment récolter, est la partie qui sous-tend les recherches de l’artiste. Une curiosité constante qui s’abreuve dans des champs de recherche tels que l’ontologie, l’anthropologie ou la sociologie pour donner à voir ces matérialisations. Générer alors un dialogue au croisement de différents cadrages et identités devient un outil puissant pour questionner les singularités et l’appartenance à un monde aux frontières liquides. Au travers de divers gestes impliquant des processus de récoltes et d’agencements, de narrations communautaires et d’analyses sensibles de ce que les images et symboles provoquent sur chacun.e de nous, il fait le constat d’un quotidien à explorer. Entre arpentage et retour au foyer, comme différents moyens d’aborder nos perceptions du monde. Une (re)découverte du chez-soi et une acceptation de l’inconnu comme opacité régénérative.

L’aspect ludique présent en filigrane dans le travail de Titouan, ainsi que ses gestes et positionnements critiques d’un environnement social standardisé et productiviste s’insèrent dans un questionnement plus large : comment régénérer une sensibilité à l’autre et au monde. Il est urgent d’investir le jeu comme résistance sensible, de dénicher des safe places par l’élaboration de fictions critiques et de développer un arpentage communautaire et participatif comme activisme doux.

Tarnished Lost Touch

Tarnished Lost Touch est un lieu carrefour. En ses murs, la Galerie de l’École dévoile les ombres de passés révolus. Dans ces murs, des paroles et des gestes inachevés se révoltent, s’agencent et chuchotent leurs identités. Aux croisements d’émulsions incantatoires s’organise un peuple hors sol. çà et là, des bribes s’affrontent et leurs débats symboliques s’ancrent sous le joug de prophétiques encensements. Traces, cercles, courbes, lignes de fuites se pardonnent. Profanes sentiments. Faibles épopées.

“Vois comme des doigts effleurent d’impurs remords, vois comme tes yeux délicats se ferment lorsque tu entends leurs vers éteints. Enfin, vois comme leurs caresses hurlent une délivrance fugace qui larmoie sur ta peau et infiltre ses pores.”
- Maryse, Contourneuse de l’Abaton