Ecole, Intervenant, Conférence

Les vacances du musée. Récits cinématographiques de la vitrine vide

Mis en ligne le

Du 30 avril au 5 mai 2018, Grenoble
Avec des étudiant.e.s et enseignant.e.s de ESBA TALM Angers, ESAD Grenoble Valence, ESADMM Marseille, ESADTPM Toulon.
En collaboration avec le MAGASIN des horizons et la cinémathèque de Grenoble.

Réseau cinéma 30 avril au 5 mai 2018 - Agrandir l'image, .JPG 1.6Mo (fenêtre modale) Réseau cinéma 30 avril au 5 mai 2018 © DR

 

Le Réseau Cinéma des écoles d’art rassemble des enseignant.e.s et étudiant.e.s de sept écoles d’art qui revendiquent le cinéma tant comme pratique que comme espace de réflexion. Dans cette approche, le cinéma est considéré comme un mode de pensée, comme un agencement critique des images et des sons, comme une forme d’écriture qui assure aujourd’hui un point de passage et ou de croisement entre différentes pratiques artistiques et théoriques tout comme cette approche permet de penser et de pratiquer un renouvellement du cinéma lui-même. La constitution du réseau a le but de mutualiser les ressources et d’approfondir les interrogations partagées, de faciliter la circulation entre les écoles et d’instaurer une fluidité de déplacement entre les sites, pour un échange fécond de langages visuelles multiples.

Le programme en cours propose de penser collectivement des formes cinématographiques à partir de musées ethnographiques et de jardins d’origine coloniale. Il se base sur l’idée de « anti-musée » proposée par le théoricien Achille Mbembe : si le musée est « un espace de neutralisation et de domestication de forces qui, avant leur muséification, étaient vivantes », l’anti-musée serait « en rien une institution, mais la figure d’un lieu autre, celui de l’hospitalité radicale ». Le cycle de deux ans a débuté à Paris en octobre 2016, s’est déployé au travers de workshops, colloques et temps de travail à Aubervilliers, Marseille, Paris, ainsi que sur les sites de chaque école, et présentera les résultats des travaux en cours en mai 2018 à Grenoble.

Si le musée est le lieu de la classification et sauvegarde des artefacts culturels, quels sont les espaces de projections qui s'ouvrent si les collections sont parties ? A l'heure ou une commission pour la restitution des artefacts pillées lors de la colonisation est enfin mise en place (mars 2018), imaginons un futur des musées sans objets !

Lors ce rendez-vous grenoblois du Réseau Cinéma en écoles supérieures d'art, en parallèle du travail collectif des étudiant.e.s sur le site Grenoble de l'ESAD GV, nous nous sommes déplacé, au Centre National d'arts et de Cultures Le Magasin des horizons (visite de l'exposition « Je marche donc nous sommes », conférence de l'artiste Lisl Ponger, projection de Filipa César), à la cinémathèque de Grenoble (visite des archives et du centre de documentation, projections de films d'Andrés Padilla Domene, de Mamadou Khouma Gueye, de Anne Reijniers & Rob Jacobs et de Laura Huertas Millàn), et nous avons assisté à la conférence de Myriam Suchet (Paris 3) « Pour une recherche relationnelle : inconférence hétérolingue et indisciplinée ». Le vendredi, les étudiant.e.s ont présenté au public les réalisations en cours.